Résumé
Textes réunis par Olivier Dard et Nathalie Svilla
Cet ouvrage est le prolongement du premier volume Le phénomène ligueur sous la IIIe République (Metz, 2009). Deux ambitions majeures sont poursuivies : l’enrichissement de la gamme des ligues analysées et l’ouverture de l’étude du phénomène ligueur à l’Europe et aux Amériques. Ont ainsi été étudiées les ligues à vocation politique (ligues impérialistes, ligues nationalistes), économique et sociale (ligues de consommateurs, ligues de contribuables), mais aussi sociétales (ligues des droits de l’homme, ligues familiales, ligues de l’enseignement) en Europe et aux Amériques ; les ligues internationales ont été analysées en même temps que les ligues à vocation nationale. Le souci de ce volume a été de privilégier une approche combinant une démarche comparatiste et une démarche fondée sur l’étude des transferts culturels et politiques. Il en ressort que le phénomène ligueur est de fait transnational. Si la connaissance des sociétés civiles en Europe et aux Amériques et des processus d’internationalisation en sort renforcée, les études réunies montrent que ces derniers n’ont rie d’automatique. Ainsi, bien des termes employés dans les vingt et une contributions réunies (« homologies », « résonances proches », « réemplois », « allers et retours improbables » etc.) invitent, pour saisir le phénomène ligueur sur près d’un siècle, à prendre la mesure des décalages entre des schémas théoriques et les réalités empiriques des réseaux, des circulations et des transferts observés.