Défendre Metz à la fin du Moyen Âge. Étude de l'enceinte urbaine

Sous la direction de : Julien Trapp et Mylène Didiot
Éditeur : Presses Universitaires de Nancy-Edulor
Les trois siècles d'indépendance de la ville de Metz (1234-1552) peuvent être liés à la présence de ses fortifications, construites à l’extrême fin du XIIe siècle. Sa muraille, longue de 5 575 m, flanquée de soixante-seize tours, de sept portes et de douze poternes, a protégé une population de plus de vingt mille habitants, répartis sur plus de 150 ha. Entre les XIIIe et XVIe siècles, Metz est ainsi une des cités les plus prospères de l’ouest du Saint-Empire romain, protégée par une des plus grandes enceintes urbaines de la fin du Moyen Âge. Au XIVe siècle, la cité se munit d’une administration spécialisée, les Sept de la guerre, chargés de gérer la défense et la diplomatie, et les Sept des murs, dédiés à l’entretien de la fortification à l’aide des corporations de métiers.
Il ne reste de nos jours que 1 000 m de muraille, équipée de certains éléments remarquables, comme la porte des Allemands, un des derniers symboles de cette puissance passée. Entre 2011 et 2016, les membres de l’association Historia Metensis ont entrepris l’étude de ces vestiges en les relevant et en complétant les données recueillies sur le terrain grâce aux documents d’archives.
Cet ouvrage, co-dirigé par Julien Trapp et Mylène Didiot, membres du CRULH, est le fruit de six années de recherche. Plus qu’une simple étude des vestiges du front de Seille, il se veut être une véritable synthèse sur l’histoire de l’enceinte urbaine messine, tout en présentant aussi les modalités de son entretien et la mise en défense de la ville.