Le chardon et la croix. La vie religieuse à Nancy sous l'oeil de la municipalité (fin XVIe-fin XVIIIe siècle)

Couverture/pochette
couverture benad
Sommaire
Type de publication
Publications Historiques de l'Est
Collection
Essais
Année de publication
2023
Volume
volume 80
Résumé

Thèse d'Aurore Benad (membre associée du CRULH) soutenue en 2019 sous la direction de Stefano Simiz.

À la fin du XVIe siècle, la ville de Nancy est transformée par la volonté du duc Charles III qui, afin de hisser sa capitale au rang de ville européenne, agrandit l’espace urbain par la construction de la Ville Neuve, le fait diviser en trois paroisses, et dote l’ensemble d’un organisme municipal, le Conseil de Ville. Cette institution nouvelle doit donc tout mettre en place : financer la vie paroissiale, contribuer à créer la cohésion entre les habitants, accueillir les nombreuses fondations propres à la Réforme catholique, et définir son rôle vis-à-vis des autres acteurs de la vie politique et religieuse : ducs, évêques de Toul, curés, élites locales. 
C’est en intervenant dans la vie religieuse que le Conseil de Ville réussit à exercer un rôle de plus en plus actif, à se constituer une identité et un sentiment d’appartenance autour de la pratique de la foi catholique. Les guerres, les épidémies, l’occupation par les troupes françaises à partir des années 1630, les exils des ducs de Lorraine accroissent ce rôle. Elles font du Conseil de Ville un partenaire incontournable de l’Église et des autorités politiques, un acteur de premier plan dans la vie religieuse, notamment paroissiale. Le XVIIIe siècle confirme ce rôle, tandis que le départ définitif de la maison ducale puis le rattachement à la France, ajoutés à un contexte plus paisible, permettent au Conseil de Ville de s’approprier une part du legs religieux des souverains lorrains et d’achever d’en tirer de quoi se constituer une identité et une religion civique. 

ISBN
978-2-857-300-878
Prix de vente
25 €