SCHMIDT-TRIMBORN Anne-Catherine

Mes recherches actuelles portent sur les logiques de territorialisation du militantisme au sein des droites radicales françaises au XX^ème siècle. L’enjeu est de comprendre l’ancrage et la dimension spatiale de la chose politique (construction spatiale de la légitimité politique, dimension architecturale et aménagiste, question de la communication, utilisation symbolique des lieux du politique). La question de la médiatisation des lieux est également au cœur de mon projet. Quel est l’impact des images et des modalités de leur diffusion sur la construction des répertoires d’action collective ? Quels sont les enjeux mémoriels : des lieux du politique aux lieux de mémoire et/ou des lieux de mémoire aux lieux du politique ? Comment s’effectue la patrimonialisation des lieux du militantisme ? La « déterritorialisation » du militantisme, entendue comme le recul des pratiques militantes géographiquement localisables, liée à de nouvelles formes de mobilisation notamment sur les réseaux sociaux (algorithmes, images virales), doit également être interrogée. Le militantisme peut-il être vraiment déterritorialisé ? Comment appréhender l’importance de la mise en scène symbolique (lieux ou symboles) qui nourrirait des pratiques a-spatiales ? D’une manière générale quel est le rôle des médias dans la construction territoriale du militantisme (choix des images, type de reportages) ?