VIEZ Jimmy

La musique metal, communément appelée heavy-metal, genre musical apparu au cours des années 1960/1970, se démocratise de plus en plus aujourd’hui. Etudiée en sociologie, musicologie et plus récemment en histoire, il est relativement commun d’y voir et d’y entendre des références historiques tant dans les paroles que dans les visuels comme les pochettes d’album, voire au-delà. Des groupes comme Amon Amarth ou Sabaton pour ne citer qu’eux font de l’Histoire leur leitmotiv. Il est intéressant de voir et de comprendre comment mais aussi pourquoi l’Histoire est-elle aussi présente et utilisée dans ce courant musical. 
L’histoire dans le metal ne semble pas avoir uniquement une vocation à produire une musique racontant un événement sur un fond musical violent et lourd, même si le but scientifique reste majoritaire. Il y a aussi une appropriation historique détournée à des fins politiques (parfois extrémistes), racistes, relatant une époque antérieure glorifiée mais discutable. Le rôle cathartique du metal est connu et c’est souvent le premier élément mis en avant par les fans. Ce rôle peut puiser dans les évènements du passé comme les guerres, l’esclavage, la folie des empereurs romains ou la mythologie grecque, et même dans l’actualité comme le conflit russo-ukrainien.  
Cette recherche a pour but d’explorer ces pistes ainsi que d’autres, apporter un autre éclairage sur cette musique et une étude plus approfondie de ses inspirations. Ce travail permet aussi de constater s’il y a des genres précis de metal qui s’organisent autour de la matière historique plus que d’autres.
Apport scientifique, apport folklorique, apport parfois épisodique, quelle place joue l’Histoire au sein de cette musique encore aujourd’hui controversée et parfois rejetée ? Les événements politiques, sociaux et historiques passés et contemporains influencent souvent l’orientation des groupes et leur composition.
Genres et sous-genres sont présents dans le metal : pirate metal, viking metal, black-metal, etc. cette liste comporte plusieurs dizaines de ramifications. Peut-on parler à la suite de cette étude d’un sous-genre plus global : l’historic metal ? 
Musique peut-être plus scientifique qu’elle n’y parait comme ont pu le montrer C. Charbonnier et son équipe avec le pourcentage de diplômés présents au festival Hellfest (36.5% ont un bac+5 et plus), ou encore la présence de cadres supérieurs au sein de son public. 
Ce travail a pour finalité de comprendre dans quelle optique l’histoire est utilisée dans le metal, dans quel sens, quels aspects de l’histoire sont employés, quelles périodes ressortent le plus, quels sont les événements les plus exploités, avec quelle version.