Je suis membre du laboratoire de recherche d'histoire de l'Université de Valladolid GIR « Société et conflits de l'époque moderne à l'époque contemporaine ». 
Je participe actuellement au projet de recherche ANR « Femmes, famille et société. La construction de l'histoire sociale à travers la culture juridique. XVIe-XXe siècles », (« Mujeres, familia y sociedad. La construcción de la Historia Social desde la cultura jurídica, Ss. XVI-XX »). Projet porté par Margarita Torremocha Hernández de l’Université de Valladolid (Espagne), financé par le Ministère de la Science et de l’Innovation espagnol, référence PID2020-117235GB-I00, période 2021-2024, aire de recherche : étude du passé, histoire et archéologie. 
Par le passé, j’ai également participé au projet de recherche ANR « Justice, femme et société de l’époque moderne à l’époque contemporaine. La Castille, le Portugal et l’Italie », (« Justicia, mujer y sociedad: de la Edad Moderna a la Contemporaneidad, Castilla, Portugal e Italia »). Projet également porté par Margarita Torremocha Hernández de l’Université de Valladolid, financé par le Ministère de la Science et de l’Innovation espagnol, référence HAR2016-76662-R, période 2017-2021, aire de recherche : étude du passé, histoire et archéologie. 
Appliqué à l’Espagne traditionnelle, et plus précisément au Pays basque espagnol et à la province de Biscaye, mon domaine de recherche se situe à la croisée de la démographie historique, de l’histoire sociale et de l’histoire des mentalités. 
D’un point de vue temporel, mes recherches sont axées sur la période antérieure à 1850. Les bouleversements politiques, économiques et sociaux que connait l’Espagne dans la seconde moitié́ du XIXe siècle justifient cette limite chronologique. Je souhaite en effet me consacrer à l’étude de la société́ traditionnelle, c’est-à-dire à une société́ où le sentiment de communauté́ prime sur l’individualisme et qui se définit par l’existence de valeurs fondées sur la tradition et l’autorité́ de la religion. 
Au niveau thématique, je me suis principalement intéressée à l’étude des hommes dans leur environnement familial et social. En portant sur Portugalete, l’une des communes les plus importantes de la Biscaye, ma thèse de doctorat était à la poursuite de la norme démographique et de la famille ordinaire. Par la suite, mon intérêt pour les plus fragiles m’a amenée à accorder une place toute particulière aux femmes et aux enfants. Tout d’abord en m’intéressant aux concepts de normes et de reproduction sociales, puis en appréhendant les transferts patrimoniaux comme révélateurs du statut social et économique des femmes. Considérant que les mentalités collectives peuvent également être perçues par l’étude des déviances, les transgressions et leurs répressions sont progressivement devenues l’une de mes thématiques privilégiées. 
Cette évolution thématique est à l’origine de mon inédit de HDR sur l’enfance abandonnée biscayenne. Par l’analyse de procès, de sources juridiques, municipales, provinciales ou institutionnelles et l’utilisation de méthodes quantitatives et qualitatives, j’y étudie l’attitude des autorités politiques et judiciaires face au délit d’exposition d’enfant.  
Dans le prolongement de mon inédit, j’élargis actuellement mes recherches sur les institutions en charge des mères célibataires et de l’enfance délaissée du reste de la péninsule ibérique. Ce faisant, je m’intéresse aux fonds inexploités de la Casa de Maternidad de Bilbao et à ceux de la Maison des Enfants abandonnés de Cantabrie, province voisine de la Biscaye.