GAILLARD DE SAINT GERMAIN Rodolphe
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Cette thèse se propose d’étudier le portraitiste romantique Candide Blaize (1794-1849), sa carrière, son environnement socioculturel, sa personnalité qui, de manière évidente, a influé sur les caractéristiques de sa palette et de ses évolutions, les archétypes de sa touche. Candide Blaize demeure un illustre inconnu. Inconnu dans la mesure où la mémoire collective, individuelle, artistique, historique a oublié, négligé son œuvre, la finesse des traits des portraits qu’il a réalisés, la délicatesse avec laquelle il a représenté les visages, leurs expressions, les détails de ses compositions – bijoux, drapés, dentelles, mobilier… Oublié par la postérité, qui a sans doute jugé que son style était un tant soit peu maniéré, Candide Blaize a pourtant été, depuis les premières années de la restauration monarchique, un artiste recherché, reconnu, qui s’est illustré au sein de la meilleure société parisienne, au chevet d’une clientèle légitimiste autant qu’orléaniste. Elève d’Isabey, natif de Nancy comme son maître, le portraitiste s’est rapidement fait un nom à la faveur de l’originalité, de la singularité de son coup de crayon et de la figuration de ses portraits, marqués par un certain idéalisme esthétique, à la faveur des stéréotypes plutôt flatteurs au moyen desquels il a représenté ses sujets, à la faveur enfin d’une spiritualité générale, comme particulière, fortement influencée par le courant romantique de l’époque. Les regards de ses modèles, souvent de trois-quarts, sont empreints de nostalgie, qui confine parfois à l’infinie tristesse ; ou, si l’on considère le dessin des paupières, d’une certaine morgue. Bon sang ne saurait pas mentir.
