SCHMAUCH Joseph
Parcours
CV
Principaux titres universitaires
- 2016 : Docteur de l’Université de Lorraine. Thèse de doctorat « Réintégrer les départements annexés : le gouvernement et les services d’Alsace-Lorraine 1914-1919 », sous la direction du professeur Jean-Noël Grandhomme, soutenue le 1er décembre 2016 à Nancy (Université de Lorraine).
- 2005 : Institut national du Patrimoine, diplôme de conservateur du patrimoine.
- 2004 : École nationale des Chartes, diplôme d’archiviste-paléographe. Thèse d’École des Chartes soutenue en 2004 : « Les services d’Alsace-Lorraine face à la réintégration des départements de l’Est, 1914-1919 », sous la direction de Bruno Delmas (École nationale des Chartes), Georges-Henri Soutou et Jean-Marie Mayeur (Paris IV Sorbonne).
- 2003 : DEA « Histoire des relations internationales et de l’Europe » sous la direction de Georges-Henri Soutou (Paris IV).
- 2001 : Licence d’histoire (Paris IV).
Parcours professionnel
- 2018 : Directeur des Archives départementales de Seine-et-Marne.
- 2012 : Directeur des Archives départementales du Territoire de Belfort.
Réalisations
- Partenariat mené avec les Archives du Palais Princier de Monaco : numérisation et mise en ligne des archives des possessions mazarines d’Alsace (fonds Mazarin).
- Démarrage de l’archivage électronique, mise en œuvre de la plate-forme As@lae.
- Numérisation et publication en ligne des registres matricules militaires pour la période 1867-1921 (2014), participation aux projets Grand Mémorial et francearchives.fr.
- Partenariat avec les Archives départementales du Haut-Rhin en vue de la dévolution du fonds de l’Intendance d’Alsace, classement et mise en valeur de ce fonds (2014).
- Valorisation d’un fonds d’archives photographiques de la Grande Guerre (fonds Pierre Jaminet).
- 2009 : Directeur des Archives départementales de la Haute-Vienne
- 2007 : Directeur des Archives départementales de la Creuse
- 2005 : Directeur-adjoint des Archives départementales de la Loire
Chargé de cours d’archivistique auprès de l’Université de Haute-Alsace (master professionnel MECADOC-archives-muséologie).
Formateur dans le cadre de la formation professionnelle continue du ministère de la Culture et de la Communication (direction générale des patrimoines).
Programmes de recherche
Première Guerre mondiale, histoire des relations internationales, histoire de l’Alsace et de la Lorraine, histoire institutionnelle et des pratiques administratives.
Résumé de la thèse de doctorat
Dès 1915, les gouvernements français successifs ont élaboré des projets politiques et administratifs pour l’Alsace-Lorraine dans l’hypothèse d’une paix victorieuse. À cette fin, différents organismes (la Conférence d’Alsace-Lorraine, puis le service général d’Alsace-Lorraine) ont été chargés de formuler des vœux en prévision d’un possible retour de l’Alsace et de la Lorraine à la France. Au lendemain de l’armistice du 11 novembre 1918, qui autorise l’occupation militaire de l’Alsace et de la Lorraine par les armées françaises, un décret confie l’administration préfectorale à trois commissaires de la République. Face aux difficultés qui surgissent au cours de l’hiver 1918 (désorganisation des services, querelle scolaire et linguistique dans un contexte de renouveau de la vie politique), le gouvernement français est conduit à mettre en œuvre une vaste réforme administrative (création d’un Commissariat général de la République, déconcentration des pouvoirs).
Ma thèse de doctorat s’est intéressée aux positionnements pris par les autorités françaises face aux problèmes soulevés par la réintégration des départements alsaciens et lorrain : régime administratif, maintien ou non de dispositifs législatifs spécifiques, intégration à l’espace économique français, poursuite des politiques sociales développées du temps de l’Annexion, place du français face à la langue allemande, régime des cultes, sort à donner à la population allemande installée en Alsace-Lorraine. L’espace géographique dans lequel s’est inscrit ce sujet de recherches – l’Alsace-Lorraine, région au cœur d’un contentieux international, mais aussi territoire où s’imbriquent deux cultures européennes – a nécessité des recherches complémentaires dans les pays de l’espace germanophone. L’étude des projets échafaudés par le gouvernement du Reich allemand quant au devenir de l’Alsace-Lorraine dans l’hypothèse d’une victoire allemande (évolution du statut constitutionnel du Reichsland, démembrement éventuel de la province au profit d’États fédérés voisins) s’est s’inscrite dans une approche comparatiste avec les réflexions des organismes français.