Subversion, anti-subversion, contre-subversion
Sur fond de lutte anti-communiste, la guerre froide et les guerres coloniales ont mis sur le devant de la scène les vocables de « subversion », « anti-subversion » et « contre-subversion ». Depuis lors, ces termes ont été employés de manière confuse, voire indifférenciée, quand ils n’ont pas été associés à une fantasmagorie conspirative. Une première ambition de ce colloque, située à l’interface du militaire et du politique a été de s’attacher à l’archéologie de ces mots, qui se sont progressivement érigés en théories et en concepts. En même temps que le contenu des discours, le colloque a envisagé d’étudier les lieux, groupes et figures où ils ont émergé et se sont développés, pour diffuser, sur la base d’une telle grille de lecture, une intelligence des conflits et plus largement du politique.
Loin d’être cantonnés aux discours, ces analyses ont débouché sur des pratiques qu’il s’agira de revisiter en s’interrogeant sur la diversité de leurs modalités de mise en œuvre, comme sur celles de leurs postérités et de leurs usages contemporains.