Les New Zealand Wars sont les conflits ayant opposé les Britanniques à différentes tribus maories pour la possession de la Nouvelle-Zélande au XIXe siècle. Ces conflits trouvent leur origine dans l’interprétation divergente du traité de Waitangi, signé en 1840 avec les principaux chefs maoris, qui est en fait une prise de possession par le Royaume-Uni. Ces conflits - épisodiques - s'étendent de « l'incident » de Wairau en 1843 à la fin de la résistance du chef Te Kooti en 1872 et se déroulent quasi exclusivement dans l’Ile du Nord de la Nouvelle-Zélande. Période de crise parmi les plus longues de l’ère victorienne, les New Zealand Wars sont le premier véritable conflit, et le seul de cette ampleur, entre une nation européenne et un peuple polynésien. À cet égard, ces conflits sont révélateurs, car les deux camps ont dû transformer profondément leur stratégie au cours du conflit. Les Maoris firent preuve de capacités d’adaptation hors du commun en utilisant leur culture guerrière et l’expérience acquise au cours des guerres intertribales du début du XIXe siècle. Par exemple, les pa (fortifications traditionnelles maories) évoluent de manière drastique et vont progressivement figurer au cœur de la stratégie maorie. Les Britanniques, quant à eux, doivent sortir des schémas tactiques utilisés au cours des autres conflits coloniaux et utiliser la puissance de leur empire pour l’emporter. Cette recherche s’intéresse en particulier à l’étude des mécanismes d’adaptation mutuelle lors des conflits coloniaux et leur héritage, puisque les pa préfigurent le développement des tranchées et des abris enterrés.