L’accession à la souveraineté internationale de la République du Congo (actuelle République Démocratique du Congo), le 30 juin 1960, a été suivie d’une instabilité politico-sécuritaire de grande ampleur. Après une certaine stabilité retrouvée dès la prise du pouvoir par Joseph MOBUTU en 1965, le pays bascule à nouveau dans un conflit armé. Ce conflit dure de 1996 à 2002 avec l’implication de neuf pays africains ainsi que d’une vingtaine de groupes armés. Ce qui a en fait la plus grande guerre internationalisée de l’histoire des Relations internationales de l’Afrique contemporaine. À côté des pertes humaines considérables, la cruauté et la barbarie des combats ont contraint des millions de personnes à l’exode dans des conditions humanitaires extrêmement précaires. L’ONU et l’OUA se sont fortement mobilisées en vue de trouver une solution négociée, susceptible de rétablir la paix et la sécurité dans le pays. La présente étude avait pour but d’examiner le rôle joué par ces deux organisations, en mettant en exergue la portée de leurs actions de paix au cours de cette période conflictuelle. Elles ont permis une action positive en ce sens que la situation sécuritaire en RDC a connu quelques améliorations à la suite de leur mobilisation qui s’est traduite par une diplomatie structurée autour d’envoyés spéciaux, avec l’organisation de sommets de paix internationaux et la mise en place des mécanismes ad hoc de stabilisation. Toutefois cette stabilisation reste très précaire en raison de la persistance de l’insécurité et de l’instabilité dans ce pays. Celles-ci se poursuivent d’ailleurs jusqu’à nos jours, notamment dans la région orientale.