Le XVIIIe siècle a suscité en Europe un vif intérêt pour le monde antique. Les artistes (peintres, sculpteurs...) ont donné libre cours à leur imagination en s'inspirant de l'univers gréco-romain, et les amateurs d'objets anciens se sont employés à collectionner des éléments provenant de diverses fouilles réalisées en Italie. Des peintres tels que Hubert Robert (1733-1808), Canaletto (1697-1768) et Pannini (1691-1765) s'attelèrent à représenter les ruines antiques, immortalisant ainsi sur quelque support les témoignages du passé, précieux legs des Anciens.
Le néoclassicisme influa sur tous les arts, et, en architecture, l'Europe vit s'élever ça et là des édifices aux façades observant un certain mutisme ornemental, tout en s'autorisant clairement de l'art de bâtir du monde gréco-romain. Au siècle des Lumières, l'on trouvera aussi le mouvement baroque et les styles rocaille ou rococo qui lui sont apparentés. Le baroque va durablement exercer son influence sur l'art religieux, car il servira à vivifier, à magnifier les idées issues du mouvement de la Contre-Réforme lors du Concile de Trente (1545-1563), en attribuant une place primordiale à l'émotion et au pathétique.