L’historiographie de la bataille de Verdun a pu, en plus d’un siècle, couvrir un large panel de points de vue, mais le moins exploité, et de loin, est celui qui concerne la fortification, qui est pourtant des plus importants lors de la Grande Guerre. C’est l’expérience combattante propre aux fortifications permanentes de Verdun entre 1914 et 1918 que nous cherchons à problématiser et à analyser dans cette recherche doctorale. Nous nous proposons tout d’abord, en explorant les évolutions des outillages mentaux, des représentations qui lui sont propres, à comprendre sur quelles « bases théoriques » vont se jouer dans les faits les combats de forteresse à Verdun, quel que soit le grade ou l’arme. Ensuite, c’est vers le « retour d’expérience » que nous tenterons de nous tourner, retour d’expérience très particulier, qui concerne le combat confiné, qui n’est pas exempt de résonnances dans les expériences combattantes actuelles.