La découverte du procédé permettant la déphosphorisation du fer (procédé Thomas-Gilchrist, breveté en 1876) a entraîné une double mutation pour la Lorraine : elle est devenue un site industriel majeur marqué par l’exploitation à grande échelle des mines de fer et l’essor des usines sidérurgiques, et un pôle attractif pour une population venue d’ailleurs.
La communauté italienne a été la plus nombreuse : des années 1880 aux années 1960, plusieurs vagues migratoires se sont succédées. Peu à peu, l’italianité au sens d’identité et de culture transalpines, a trouvé sa place dans ce contexte singulier qu’est la Lorraine du fer. Il s’agira d’étudier son évolution du dernier quart du XIXe siècle à nos jours : ses manifestations, ses transformations, ses interactions avec la culture française et plus particulièrement lorraine.