Les recherches issues de cette thèse portent sur l’établissement et l’essor des justices souveraines au sein des principautés catholiques que sont le duché de Lorraine et la principauté de Liège. Les justices princières de ces États médians prennent communément de l’ampleur entre la seconde moitié́ du XVIe et le premier tiers du XVIIe siècle. Par leur position géographique, les espaces liégeois et lorrain sont largement influencés par les grands royaumes voisins en matière d’institutionnalisation judiciaire.
L’objectif de ce travail est d’établir les mécanismes de construction des justices princières au sein de deux États longtemps considérés comme secondaires. Il s’agit notamment de d’identifier les pratiques locales de celles issues d’un phénomène d’importation. Pour y parvenir sont étudiés, de manière croisée, la mise en place institutionnelle de ces tribunaux souverains, leur activité́ judiciaire, leurs compétences, leur personnel et la société́ des plaideurs les sollicitant.