Spécialiste du protestantisme avec un focus sur l’aire germanique, j’ai consacré une thèse à la fabrique des identités protestantes à travers les pratiques du souvenir et de l’image. Mes recherches s’ouvrent désormais aux aspects économiques des cultures confessionnelles et incluent la Réforme radicale (anabaptistes, mennonites, etc.). Parties de l’histoire religieuse, elles intègrent toujours plus de questions venant de la sociologie des religions et de l’anthropologie de l’économie.

Mes recherches actuelles se déclinent en deux projets principaux :

- je participe activement au projet ANR Solidamin qui analyse les modalités d’entraide économique à l’égard des diasporas religieuses dans l’Europe moderne : https://solidamin.hypotheses.org/

- je poursuis des recherches qui portent sur les nouvelles éthiques économiques se faisant jour au sein des Réformes protestantes.   

Depuis octobre 2024, je suis devenue membre junior de l’Institut universitaire de France, avec un projet de recherche intitulé : « Profits, dettes et gratuité. Économies de la foi et Réforme luthérienne (XVI^e siècle) ». Ce projet interroge les rapports entre l’adoption de la foi protestante et l’émergence de nouvelles pratiques économiques liées au crédit au cours du XVI^e s. L’objectif est d'apporter un éclairage nouveau sur la dynamique entre économie et protestantisme, dont l'étude est souvent enfermée dans le modèle wébérien. Pour ce faire, j’étudie les mécanismes de prêts des « caisses communes » en combinant pour la première fois une approche pluridisciplinaire et genrée des pratiques qui en découlent.

Plus d’informations sur le projet sur la page de l’IUF : https://www.iufrance.fr/les-membres-de-liuf/membre/2809-marion-deschamp…