Après une thèse consacrée aux inscriptions peintes sur les vases attiques, centrée sur le matériel de l’Acropole d’Athènes, et d’autres travaux portant sur la diffusion de l’écriture alphabétique et sur ses fonctions, j’ai élargi mon enquête au champ politique. Dans ce domaine, l’apport de la céramique – en dehors des tessons d’ostracisme – a été longtemps négligé ; or la présence de certains vases, même modestes, en certains lieux, peut fournir à l’historien des informations précieuses, ignorées des textes – ainsi sur les débuts d’un usage semi-public de l’Agora d’Athènes, au VII^e s. av. J.-C. Les vases permettent aussi de mieux cerner ce que l’on peut considérer comme une culture populaire, celle que partageaient les Athéniens à l’époque archaïque et classique. C’est sous cet angle que les représentations mythologiques gagnent à être analysées, car elles sont le biais permettant d’évoquer des événements, des débats, des personnages bien réels qu’on se refusait alors à figurer directement. Étudier les représentations peintes sur les vases, les mettre en série, repérer les variantes isolées, les confronter à certains éléments fournis par les sources littéraires, permet de mieux comprendre comment ces événements et plus globalement la vie politique étaient ressentis au niveau populaire.

Je dispense, en L3 et en Master, des enseignements destinés à préparer et accompagner les étudiants dans ces domaines de recherche, tout particulièrement sur les questions de représentation du politique et de relation entre mythe et politique.