Bar-le-Duc
Depuis bientôt quarante ans, la Société des Lettres de Bar-le-Duc, avec la collaboration de l’Université de Nancy 2 et du Conseil Général, investit le champ historique meusien pour évoquer, redécouvrir et mettre en valeur le passé du département de la Meuse. En 2010, le site choisi n’était autre que le chef-lieu du département, Bar-le-Duc, pour aborder « Savoirs, pensées et cultures dans le Barrois (XVe-XXe siècles) ». Deux journées de travaux bien remplies avec la présence chaleureuse de deux anciens organisateurs, les professeurs Michel Parisse et Philippe Martin.
Plusieurs axes ont été abordés par des spécialistes de chacune des questions. Les questions religieuses ont été présentées au travers de l’influence des courants religieux minoritaires (protestantisme, judaïsme), lesquels ont impulsé un renouveau du catholicisme, par l’éducation, la prédication, les nouveaux ordres religieux, de nouvelles dévotions. Les domaines de l’érudition et de la science furent analysés au travers des débuts de l’imprimerie dans le Barrois et la présentation de novateurs en divers domaines, tels Jean Errard (mathématiques), les Alliot (médecine), Louis Joblot (microscope).
Des interventions sur les peintres verriers de Bar au XIXe siècle, sur Job et des visites guidées au musée de Bar et à l’église Saint-Etienne ont permis de percevoir une tranche d’histoire des arts dans le Barrois. De même, des présentations sur A. Theuriet, G. Bernanos ou sur les paysages ont montré la fécondité de la littérature dans la région. Les aspects culturels n’ont pas été négligés grâce aux travaux sur la magistrature à Bar (Hubert de Vendières) et l’affaire Dreyfus à Bar.
La richesse des travaux a permis de mettre en avant des éléments essentiels de l’histoire du Barrois, zone de contacts avec une France qui est de plus en plus omniprésente dans bien des domaines abordés. C’est bien la fécondité d’un passé récent qui a été mise en avant, même si l’oubli paraît être le dénominateur commun de cette tranche d’histoire du Barrois.