Identités, frontières, constructions mémorielles

Description

 

Responsables de l'axe : Isabelle Guyot-Bachy et Léonard Dauphant

L’expertise spécifique des membres du CRULH dans le domaine de l’histoire des élites, dans une perspective unique, à la fois régionale (la Lorraine) et transfrontalière (les rapports entre le royaume de France et l’Empire, entre la France et l’Allemagne) a conduit à la définition de ce nouvel axe. Les liens noués avec d’autres laboratoires dans l’Université de Lorraine (CEGIL) et au-delà (CIHAM, pour l’étude des rapports entre le royaume de France et la Savoie dans une perspective transfrontalière) lui permettront de jouer un rôle significatif dans l’articulation de projets existants sur les transferts et contacts transfrontaliers.

Concept majeur des sciences humaines et sociales, notion multiforme et complexe, l’identité invite à se saisir des apports de multiples disciplines, histoire culturelle, histoire des institutions, histoire des élites, historiographie. Au pluriel, les identités seront saisies dans leurs coordonnées spatio-temporelles, en montrant les transferts et les refus, les stratégies et les discours, dans la longue durée et dans des espaces emboîtés ou juxtaposés, centrés sur la Lorraine, « observatoire privilégié » au cœur de l'Europe médiévale et moderne. Avec les frontières, c’est aussi, d’une autre façon, la question des limites et des circulations qui est posée, de leur perméabilité, des réseaux qui les transcendent, du rôle qu’elles jouent principalement pour les élites, qu’elles soient lettrées, curiales, nobles ou simplement urbaines. On examinera enfin dans cet axe la façon dont les discours historiques, les écrits de nature politique ou juridique, produits, reçus et diffusés par ces mêmes élites, ont nourri des constructions mémorielles et identitaires, dont les échos et les traces encore perceptibles dans le paysage et l'imaginaire contemporains, attendent d'être décryptés par l'historien.

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