Images, dispositifs, portrait

Description

Responsables de l'axe : Marion Deschamp et Valérie Serdon-Provost

Résolument transdisciplinaire, cet axe recouvre trois domaines de recherche présentant la particularité d’offrir de nombreuses combinaisons possibles entre projets.

Thème 1 : images

Le premier thème a pour but de regrouper des travaux de recherche autour des images, tant visuelles que sonores ; il permet de considérer les images pour leur intérêt artistique autant que documentaire. Si le cas de l’estampe et de la photographie reflète de manière exemplaire cette double valeur, la thématique peut être élargie à toutes les images qui forment les corpus des quatre disciplines de l’histoire, de la musicologie, de l’archéologie et de l’histoire de l’art. Cette articulation transdisciplinaire permet ainsi de faire dialoguer les différentes approches herméneutiques et épistémologiques de nos spécialités respectives.

Thème 2 : dispositifs

Le second domaine fédère des chercheurs autour de la notion de dispositif. Ce concept intègre les médias au sens large, du support de presse au cinéma, en passant par les différents dispositifs sonores (concerts, enregistrements ou installations artistiques), autant de médias qui constituent des objets de recherche communs à l’histoire, la musicologie et l’histoire de l’art.

L’axe associe par ailleurs la question du dispositif à celle de l’image dans le cadre de l’exposition. Les dispositifs de monstration – ou display – constituent un domaine de recherche très dynamique aujourd’hui. Cette notion s’applique aussi à l’architecture, aux lieux de culte notamment, dans lesquels les images sont indissociables de leurs supports et de leurs contextes ; elle peut donc inclure des projets qui relèvent de l’archéologie et de l’histoire de l’art (en particulier des propositions de restitution).

Enfin, cette notion de dispositif peut intéresser l’histoire et l’archéologie des techniques. Des documents iconographiques de toute nature – complétant sources archéologiques et sources écrites – permettent d’appréhender ces dispositifs dans le domaine de la planification urbaine, par exemple. Cette partie de l’axe est aussi l’occasion de tisser ou d’entretenir des partenariats de recherche avec les différents lieux de conservation, monuments ou centres d’archives régionaux voire nationaux.

Thème 3 : portrait

Le troisième champ de recherche développé au sein de cet axe recouvre la notion de « portrait ». Si les historiens de l’art l’appréhendent spontanément comme un objet – interrogeant parfois la manière dont les restaurations peuvent transformer le contenu initial du message –, les historiens l’interrogent plutôt comme une image et l’associent à la biographie. Ce thème sera aussi l’occasion de s’interroger sur les systèmes de représentation dans les différentes couches de la société aux Temps modernes (noblesse, bourgeoisie, église). La notion de « portrait sonore » est également pertinente pour les musicologues, notamment pour analyser les pièces encomiastiques si courantes pendant la période moderne. De la sorte, les portraits peints, sculptés, musicaux, ou photographiques sont ici étudiés parallèlement aux biographies et à toute sorte de portraits écrits. Une place importante est faite à la relecture historiographique des portraits, tant du point de vue du récit historique que de la signification de l’objet-portrait. Il devrait être possible d’enrichir cette approche en questionnant les milieux sociaux, les genres et les typologies.

De leur côté, les historiens prêtent à nouveau un grand intérêt au « portrait en texte » qu’est le genre biographique, en véritable renouvellement dans les universités françaises depuis les années 1980. Si l’attention des chercheurs s’est portée sur les grandes figures politiques, elle a également gagné les portraits de militaires, accompagnant ainsi le retour du politique et du fait militaire dans l’historiographie, de même que l’évocation des artistes et des hommes et femmes de sciences. D’autre part, l’essor de la microstoria, ou de l’histoire « from below » a renouvelé l’intérêt pour les parcours singuliers. Dans une approche davantage culturelle, les historiens se sont également intéressés aux pratiques de l’écriture biographique et aux anciens « biographes », plus précisément aux historiographes princiers, ainsi qu’aux autobiographies à travers les riches travaux sur les ego-documents. Une véritable dynamique est engagée au CRULH et certains chercheurs souhaitent s’investir plus avant, par une série de travaux et d’actions à l’échelle régionale et sur la longue durée.

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