Charles-Alexandre de Lorraine, prince de l'Europe des Lumières

image Charles alexandre de Lorraine
Exposition
Lunéville
affiche Charles-Alexandre

Exposition internationale organisée par Alain Philippot (château de Lunéville), Thierry Franz (château de Lunéville, doctorant à l’Université de Lorraine, CRULH) et Catherine Guyon (présidente des Amis du Château de Lunéville et de son musée, MCF en histoire à l’Université de Lorraine, CRULH)

Dernier fils du duc Léopold et de son épouse Élisabeth-Charlotte d’Orléans, Charles-Alexandre de Lorraine connut une jeunesse heureuse à Lunéville, avant de voir son destin échapper aux frontières de sa Lorraine natale, pour atteindre une dimension internationale. C’est bien le rôle de prince de l’Europe des Lumières que l’exposition entend retracer.

L’année 2012 a été marquée au château de Lunéville par la célébration du tricentenaire de la naissance, en ses murs, de Charles-Alexandre de Lorraine, prince à la destinée hors du commun. Cette exposition a été réalisée en partenariat avec l’association des Amis du château de Lunéville et de son musée et a bénéficié du soutien des musées de Tervuren et de Bruxelles (Belgique).

Douzième enfant du duc Léopold de Lorraine et de son épouse Élisabeth-Charlotte d’Orléans, il passa des années heureuses au château de Lunéville, loin de l’exercice du pouvoir dont la perspective revenait à ses frères aînés. Ce temps d’insouciance fut marqué toutefois par une éducation soignée, qui devait faire du jeune prince une figure marquante de l’Europe des Lumières.

En 1736, sa vie bascule, lorsque son aîné, le duc François III, renonce à la Lorraine pour accéder au trône impérial en épousant Marie-Thérèse de Habsbourg. Charles-Alexandre quitte alors Lunéville et rejoint la cour de Vienne. Il se met au service d’un pouvoir nouveau, qu’il sert tout d’abord par les armes, avant d’endosser un rôle qui lui convient mieux, celui d’administrateur efficace et généreux. En tant que gouverneur des Pays-Bas autrichiens, l’actuelle Belgique, Charles-Alexandre de Lorraine révèle en effet son tempérament de véritable prince éclairé, à la fois ami des arts, propagateur des évolutions techniques et, avant tout, garant du bien-être de ses peuples.

Peut-on imaginer plus bel hommage que celui rendu par son ancien adversaire sur les champs de bataille, le roi Frédéric II de Prusse, qui déclara à la mort de Charles-Alexandre de Lorraine « …il honorait l’humanité… peu de princes le remplaceront par la beauté de son âme ».