Les socialistes et la Grande Guerre. Réseaux, parcours, expériences

Colloque/Journée d'étude
Metz
Affiche socialistes

Le but de cette journée d’études, qui serait accueillie par l’université Paul-Verlaine de Metz, est de marquer un moment historiographique. Depuis la fin des années 1970 et la thèse de référence de Jean-Jacques Becker, la place et le rôle du socialisme pendant la Grande Guerre n’ont pas été réévalués par une historiographie pourtant profondément renouvelée dans d’autres domaines. À l’exception de la thèse de Jean-Louis Robert sur les ouvriers parisiens, l’histoire politique et économique d’un conflit industriel s’est retirée derrière l’histoire culturelle ou sociale de la guerre. L’originalité des socialistes tout au long du conflit demeure mal comprise, enserrée entre l’obsession pour le moment de 1914 et le poids mémoriel de l’accusation de « trahison » de leurs principes.

Les archives, pourtant, sont disponibles, et appellent à un renouvellement dans les méthodes et les objets d’investigation. Les chercheurs, eux aussi, ont ouvert des pistes : Gilles Candar le premier, avec sa biographie de Jean Longuet. Des thèses ont été soutenues, sont en passe de l’être. Les conditions sont réunies pour se rassembler et discuter des directions que ces recherches peuvent adopter, des résultats qu’elles apportent, des obstacles qu’elles rencontrent et qui pourraient être levés par la confrontation des points de vue.