Varennes-en-Argonne

image Meuse
Journées meusiennes
Cheppy

 

L’Argonne, pour qui prend d’observer les paysages, est une terre qui fait écho à une multitude d’histoires dont le nom de Varennes constitue en quelque sorte un condensé. Terre d’entre-deux, de limites à la fois poreuses et infranchissables, le relief accidenté était considéré comme un « barrage naturel » avant la Champagne, même si peu à peu gagné par l’homme qui a apprivoisé la forêt et l’espace environnant : défrichements et installations monastiques nous le rappellent, de même que les activités de verrerie. Le nom de Varennes est depuis plus de deux siècle indissociable du périple malheureux de Louis XVI en 1791 dans la région, voyage qui ne constitue ne rien un hasard de l’histoire mais correspond à la volonté de trouver un chemin rapide vers les terres d’Empire si proches.

L’histoire plus récente a de nouveau montré la réalité de l’idée de frontière physique : les durs combats qui se sont déroulés dans l’Argonne ne sont pas tout à fait le fruit des aléas militaires. Le relief représentait alors un élément de domination tactique, d’où de terribles luttes - à l’exemple de Vauquois, et une ligne de front qui a laissé Varennes et Cheppy sous domination allemande.

Ces nouvelles journées d’études meusiennes, après une présentation du cadre géographique, se sont proposées de sonder quelques traits majeurs liés à ces deux temps forts de l’histoire de l’Argonne, en observant plus particulièrement les traces de ce passé militaire, l’image de Louis XVI, sans pour autant négliger d’autres aspects caractéristiques de cet espace.