La construction de l'Etat barrois (1301-1420)

BOYER Mathias
Directeur / directrice de thèse hors CRULH
PEGEOT Pierre
Date de soutenance
Membres du jury hors CRULH
FRAY Jean-Luc
BISCHOFF Georges
SCHNERB Bertrand

Au XIXe siècle, la principauté barroise est progressivement érigée en un véritable État. Le prince s'appuie sur son héritage seigneurial. La dynastie est incontestée. Le domaine, régionalement vaste, est efficacement administré et défendu, mais ses ressources sont tout de même insuffisantes. Dans la construction de l'État, le prince peut compter sur un réseau vassalique important et soumis, sur une élite roturière émergente, notamment des financiers et des gradés, mais moins sur une Église faible, d'ailleurs peu soutenue financièrement.

A partir de 1301, le prince est un vassal du roi de France pour le Barrois Mouvant. Le roi tente alors d'y introduire des éléments de sa souveraineté, mais, sauf dans le cas des appels judiciaires, il n'y parvient pas. Il peut néanmoins compter sur le prince de Bar qui, en plus d'être un fidèle vassal, est véritablement un seigneur français, d'ailleurs élevé à la cour royale, et, à partir de 1364, beau-frère du roi. L'État se construit donc sous l'influence française. La souveraineté barroise s'exprime à peu près complètement, y compris dans le Barrois Mouvant. Le gouvernement central se développe grâce à l'instauration d'une Chambre des comptes et des secrétaires. L'Hôtel, témoin du faste prince, se développe également. L'État s'affirme dans l'exercice de la justice. Face à l'endettement du prince, une nouvelle fiscalité se met en place. Cet État est amené à affronter les principautés voisines pour l'hégémonie de la région, mais l'égalité des forces maintient le statu quo : l'union matrimoniale entre Barrois et Lorraine devient incontournable.