La coopération sanitaire au Sénégal de 1952 aux années 1990

KEITA Amadou
Directeur / directrice de thèse
Date de soutenance
Membres du jury hors CRULH
LALOUX Ludovic
EFMERTOVA Marcela
FRANCFORT Didier

En 1851 à Paris, se tenait la première conférence internationale sur la santé publique. Un siècle plus tard, en 1952, soit cinq après la création de l’OMS le Sénégal alors sous domination coloniale devenait membre de l’organisation spécialisée onusienne. Cette thèse propose d’étudier l’histoire de la santé au Sénégal contemporain à travers le prisme de la coopération internationale. Il s’agit d’évoquer la politique de santé publique et son évolution dans le temps en examinant les relations entre l’État et ses partenaires bilatéraux, multilatéraux et privés. Il est vrai que la santé publique n’est pas toujours pensée comme un outil de la coopération internationale. Toutefois, depuis une vingtaine d’années, se développe une nouvelle approche tendant à situer la question de la santé dans le contexte de la mondialisation. Elle consiste à problématiser le mécanisme par lequel la mondialisation affecte les environnements politiques, les instruments, les processus et styles de prise de décision, la mise en œuvre des politiques et l’évaluation dans le domaine de la santé. La coopération sanitaire internationale est une dynamique qui se lit tant à travers les rapports entre institutions (le Sénégal et les organismes internationaux) que dans les relations entre les organisations privées et organisations périphériques. Il faut, dès lors, étudier la coopération sanitaire internationale entre le Sénégal et ses partenaires non seulement en son centre, mais aussi sur ses marges : une analyse par le sommet et par le bas. Celle-ci permettra de prendre en compte les différents aspects de cette coopération si l’on sait qu’au moment où certaines organisations interviennent au niveau politico-administratif d’autres assistent directement les populations par le biais de structures plus souples.