À la fin du Second Empire, la nouvelle loi sur le recrutement a pour principale conséquence la création de la garde nationale mobile. Celle-ci est composée de tous les conscrits n’intégrant pas l’armée d’active. En théorie, cette nouvelle institution instaure la participation de chaque citoyen masculin à la défense du pays. Dans les faits, l’absence de convocation des gardes mobiles sauf à Paris ôte tout le bénéfice de sa création. Un début d’organisation se met toutefois en place mais tous les départements ne connaissent pas un même niveau de développement. Le décès de son principal partisan le maréchal Niel et des raisons budgétaires empêchent la continuation du projet avant le début du conflit de 1870-1871. La Moselle offre un cas intéressant. Sa position stratégique à la frontière de la Prusse et ses liens particuliers avec l’armée désignent ce territoire pour être parmi les plus avancés sur la question. À la déclaration de guerre, les unités de ce département envahi sont rapidement en action. Elles sont désignées pour former une partie importante des garnisons de Thionville et de Metz mais ne sont pas en mesure de modifier le cours des évènements. Elles cessent d’exister après la capitulation des deux villes.