Urbanisme et architecture domestique de l'Entre-deux-guerres à Nancy et dans son agglomération

Directeur / directrice de thèse hors CRULH
MINNAERT Jean-Baptiste
Co-directeur / co-directrice
Date de soutenance
Membres du jury hors CRULH
KLEIN Richard
TEXIER Simon
DIEUDONNE Patrick
PINON Pierre

Cette étude porte sur l’architecture domestique à Nancy et dans les 19 communes de son agglomération de 1919 à 1939. L’ampleur du corpus (6 600 édifices) et du territoire étudiés permet de mettre en exergue les processus urbains et architecturaux qui concourent à la production de la ville. Les relations entre les municipalités, les lotisseurs, les organismes de logement social et les sociétés savantes sont scrutées pour retracer le chemin qui mène du projet à la réalité urbaine. La Reconstruction, les lois encadrant l’urbanisme ou les habitations à bon marché (loi Loucheur) et l’effet de la crise des années 1930 sur la promotion foncière et immobilière sont réinterrogés en profitant des outils techniques (SIG) et théoriques actuels. Les confrontations avec les modèles nationaux (voire internationaux) inscrivent l’étude dans une perspective plus large où l’agglomération nancéienne devient un support de réflexion sur ce moment de l’histoire des villes françaises. Par ailleurs, le recensement exhaustif permet de s’intéresser à l’ensemble de la production bâtie, sans hiérarchie. Cette étude du grand nombre, mêlant banal et exceptionnel, met en exergue les permanences et hybridations. L’héritage éclectique et Art nouveau côtoie la diffusion des nouveaux courants que sont le Mouvement moderne et l’Art déco. L’examen du cas nancéien contribue à la redéfinition de ce dernier style et à une meilleure connaissance de son évolution après 1930. Enfin, cette étude est l’occasion de montrer que l’architecture domestique s’apparente à une transcription matérielle de l’ordre social, qui transparaît dans la qualité des espaces intérieurs et des façades comme support de représentation.