Travail artistique

La troisième thématique s’articule autour d’une histoire sociale du travail artistique. Elle permet d’embrasser tout à la fois les conditions de production, les rapports professionnels, les pratiques de sociabilité, ou encore les échanges et circulations formelles et informelles entre acteurs et lieux (institutionnels, ou plus ou moins reconnus) structurant les métiers et plus largement les mondes de l’art. L’accent est mis sur l’éclairage des dynamiques sociales et économiques à l’intérieur du champ artistique, sur la production de hiérarchies officielles ou implicites, sur les effets de qualification ou disqualification des pratiques, de légitimation ou d’invisibilisation des acteurs et actrices se situant au centre ou aux marges des milieux étudiés. Il s’agit notamment d’élucider, derrière toutes les formes d’idéalité ou d’idéalisme attribuées à l’art, à ses effets ou à ses valeurs, les discours qui participent à l’imposition sociale de hiérarchies ou idéologies justifiant l’organisation du monde de l’art tel qu’il est ou devrait être (institutions, grandes figures, « arts nobles »). En déplaçant le regard sur des acteurs ou des objets longtemps considérés comme mineurs (femmes dans les ateliers d’artistes, petit personnel d’institution, arts décoratifs et arts appliqués, répertoires musicaux oubliés) et en portant l’attention sur certaines dynamiques sociales (offre et demande, pratiques d’amateurs, confiscation ou partage des moyens de diffusion), cette thématique entend contribuer à une histoire sociale de l’art et de ses agents à travers les lieux et les époques.

Les membres du projet

Dernières manifestations sur ce thème