La deuxième thématique fédère des chercheurs et chercheuses autour de la notion de dispositifs (sonores, visuels, numériques, etc.). Cette notion se révèle utile pour interroger les ressorts médiatiques, techniques et matériels à l’aune des différentes politiques de partage ou confiscation du sensible qui les encadrent (ce que l’on donne à voir, entendre, sentir ou ce que l’on empêche certains de faire). L’accent est notamment mis sur la question de la matérialité, des dispositifs de présentation des artefacts visuels (cadre d’exposition, displays et supports visuels), ou de diffusion des objets sonores (concerts, enregistrements, etc.), dans des contextes aussi bien artistiques, religieux (liturgie, pèlerinages, etc.) que politiques et culturels (fêtes et spectacles, manifestations, forums, etc.). L’attention n’est pas seulement portée sur les mises en forme du visible et du sensible et sur leurs significations sociales mais aussi sur les régimes historiques d’observation et de participation qu’elles génèrent. Au croisement de l’étude des cultures matérielles, des régimes de sensibilité, de l’histoire des techniques et des perceptions, la notion de dispositif englobe donc des objets de recherche communs à l’histoire, la musicologie, l’archéologie et l’histoire de l’art.